Assister et assistanat, la frontière est mince et pourtant la finalité en est fondamentalement différente.

Assister c'est apporter une aide à une personne ou un groupe de personnes en vue d'un soutien de plus ou moins longue durée et dans le but de soulager une souffrance physique, morale ou matérielle.

Lorsque cette acte est sincère il permet au bénéficiaire d'être accompagné dans sa liberté d'action sans se retrouver dans une situation de dépendance.

Il n'y a aucune exigence, aucune attente de la part de celui qui apporte l'aide.

Celui qui assiste n'est ni "devant"ni "derrière" celui qui est assisté.

Ils s'accompagnent côte à côte dans une démarche commune et équilibrée naturellement.

Il n'y a là qu'un geste fraternel mû par la conscience de l'unité dans une destinée commune.

Que la pensée cristallisant ce geste soit religieuse ou laïque, elle est une expression de l'Amour, loin des querelles qui opposent ces deux conceptions.

Porter un assistanat semble un dévoiement de l'assistance.

Si l'intention est quelquefois "bonne", le résultat le semble beaucoup moins.

Pour celui qui apporte une assistance sincère, il observera rapidement les limites à ne pas franchir.

Pour celui-là viendra à sa conscience ses véritables motivations et saura apporter les corrections nécessaires pour ne pas rendre dépendant et inactif le bénéficiaire.

Pour celui qui reçoit sincèrement, il en est de même et agira également de la plus juste façon.

Qui agit avec sincérité ne saurait accepter une quelconque dérive de ce qui devait être un acte fraternel destiné à permettre l'acquisition d'une liberté, d'une autonomie.

L'aide n'est pas une prise en charge, elle est un soutient pour un bénéficiaire actif et non soumis.

L'aide ne doit pas déboucher sur une domination ni même sur une quelconque subordination.

 Il ne peut y avoir celui qui donne et celui qui reçoit,mais uniquement un partage fraternel.